Toute 1ère fois

Pendant quelques années, j'ai assisté, en tant que spectateur, aux courses du championnat de Paret à Manigod.

Et cette année j'ai franchi le pas en m'inscrivant avec ma fille au championnat.

C'est avec un sentiment de fierté d'appartenir à ce "club" des 185 inscrits et d'appréhension que je suis arrivé sur la piste du Grand Crêt hier soir, éclairé par une superbe pleine lune. Même le temps est au rendez-vous!

D'abord on récupère son dossard tout en passant le bonjour aux autres participants et en échangeant sur la piste et la meilleure façon de passer ses 5 portes.

Puis on boit un verre de vin chaud arrosé d'une rasade de gnôle pour se donner du coeur à l'ouvrage : il y a la montée à se farcir tout en observant cette piste qu'on va devoir descendre en un minimum de temps tout en évitant ses pièges......

Arrivé au départ, on s'envoie à nouveau un coup de gnôle : la piste est impressionnante vu d'en-haut! Mais l'ambiance est excellente et on échange volontiers avec ceux qui vont descendre la piste pour la 1ère fois, comme moi.

On comprend vite que la 3ème porte est celle qu'il faut bien aborder pour s'offrir le schluss final!

On regarde attentivement les premiers qui s'élancent et on essaye de voir où sont les difficultés. Les premières chutes à la porte 3 ne font que confirmer le ressentiment général : il faut bien aborder cette maudite porte3!

Déjà mon tour de partir, le coeur bat et j'ai de l'appréhension mélangé avec de l'envie! C'est parti!

La 1ère et 2ème porte sont franchies ni trop vite ni trop lentement, j'essaye de garder la trace et surtout de maîtriser mon paret ; on s'aperçoit à ce moment que c'est plus facile sur la piste de luge bien damée de Merdassier que sur une piste déjà bien abîmée par les skieurs de la journée.

Le paret vous renvoie dans tout le corps la moindre bosse, le plus petit trou est ressenti jusqu'au bout des doigts. On est alors très admiratif devant les champions du paret qui dirigent leur machine d'une main de fer!

La 3ème porte est bien cruciale : je glisse un peu trop et me vautre dans la neige ; Les nombreux spectateurs et amateurs, disséminés le long de la descente, m'encouragent à vite me relever et reprendre la trace pour franchir la porte suivante.

A mi-course, on perçoit les encouragements de la foule et de ses proches : ça fait plaisir et ça motive pour le final. Puis on entend les commentairers toujours très pertinent de Pierre et on sait qu'on approche de la ligne d'arrivée. Juste rester concentré sur la conduite pour terminer par un dérapage pas très académique......Ca y est! Je l'ai fait, j'ai descendu la 1ère manche. De la joie mais vite tempéré par le fait qu'il y a une 2ème descente

Vite au vin chaud! et puis remonter tranquilement pour la seconde manche. Allez! Un coup de gnôle pour se donner du courage.....La vie est belle et elle continuera ensuite par une fondue à la maison bien entouré bien entendu : Apremont et Mondeuse, plus si affinités.